Depuis fin décembre, date à laquelle je vous donnais des informations sur les raisons de la guerre entre Israel et le Hamas, beaucoup d’encre à coulé. Des commentaires haineux ont été postés sur ce blog et sur des millions de sites dans le monde. Une haine incroyable et irrationnelle s’est déversée contre Israel en essayant de justifier les roquettes du Hamas et condamner la défense d’Israel.
Voici un témoignage d’une palestinienne francophone de Gaza sur France Info datant du 16 janvier dernier.
Pas besoin de rajouter le moindre commentaire. Ce témoignage est impressionnant tout en confirmant ce que nous pensions depuis le départ. Le Hamas est le plus grand ennemi de la population palestinienne.
Édifiant…et tellement vrai.
Le journaliste est très drôle quand même…il pose la question de façon complètement naïve comme s’il découvrait ce que fait le Hamas.
J’ai l’impression que ce mouvement est de plus en plus banalisé en Europe, il est considéré comme normal par bien des personnes. Mais toutes les vidéos que Ouriel Ohayon ou toi avez posté ces derniers temps sur vos Facebook ont le mérite de montrer qui ils sont vraiment…
Merci pour avoir couvert le conflit de la façon dont tu l’as faite en tout cas
Merci pour avoir couvert le conflit jeremie, sa fait du bien d’avoir des nouvelles et pas des infos à la française… On réspire.
Bon courage a toi
Excellent, mais d’ou viens cet interview ?
Merci
Il est juste génant de voir que l’offensive s’est faite pendant la fin de l’ère Bush et avant l’ère Obama. Ca me fait dire qu’Israèl n’aurait rien fait si il n’y avait pas eu d’élections en Israèl et pas eu de changement de présidents aux Etats-Unis… et ca, c’est pas très bon.
“Une haine incroyable et irrationnelle s’est déversée contre Israël en essayant de justifier les roquettes du Hamas et condamner la défense d’Israel.”
Je trouve dommage que tu tombes dans ce type d’amalgames. Autant tu as couvert le début du conflit avec une grande intelligence et surtout bien plus d’objectivité que la majorité des autres blogs ou médias, autant sur la fin tu es retombé au même niveau que les autres, ce que je trouve triste.
Etre révolté par le massacre de centaines de civils palestiniens et estimer qu’Israël a commis un crime honteux en tuant tous ces gens ne signifie absolument pas que l’on soutienne le Hamas, ni que l’on refuse à Israël son droit à l’auto-défense.
Maintenant, la notion de légitime défense contient normalement deux composantes: il faut répondre à une agression ou une menace imminente d’agression, et la riposte doit être effectuée à l’aide de moyens proportionnés à l’agression/la menace.
Alors qu’Israël ait agi en réponse à une attaque, c’est indiscutable. En revanche, tuer des centaines de civils, bombarder des bâtiments de l’ONU et créer une situation humanitaire insoutenable pour un peuple tout entier ne me semble guère constituer une réponse proportionnée.
En résumé, je m’oppose fortement à tous ceux qui disent qu’Israël est un “pur” agresseur et doit être crédité de tous les torts dans cette histoire, mais pitié, qu’on ne vienne pas non plus le présenter en victime sur qui toute la communauté s’acharne injustement, car là on nage au cœur d’une révoltante hypocrisie.
@Vince: Disproportionné ? Comment aurais tu résolu les tirs de roquettes en lancant une attaque proportionnée ? (Faut un mort pour un mort ?)
Tu as écouté l’interview ou tu as laissé ce commentaire juste en lisant la premiere phrase ?
Dans l’interview audio, la palestinienne affirme bien que les membres du Hamas tiraient depuis des écoles. C’était la même chose des batiments de l’ONU…
Elle dit aussi que l’aide humanitaire ne va pas aux palestiniens non membres du Hamas…
Salut Jeremie.
Pas trouvé l’interview sur le site de france info, mais j’aimerais bien si possible choper l’url de l’interview directement de leur site.
Tu sais quelle est la “journaliste”, ou bien es-tu sur de la date du 16 ?
@+
David akerman
Je comprends pas les types qui se plaignent de la “faiblesse” du nombre de morts israéliens dans cette guerre.
Alors quoi, c’est pas bien que les soldats étaient mieux préparés qu’au Liban? Ca aurait été mieux plus de morts en Israël pour justifier l’opération coulée de plomb?
Alors je propose qu’un suicide collectif ait lieu en Israël pour qu’on puisse un peu rééquilibrer les choses.
Pour les élections, je suis d’accord que le timing est un brin opportuniste, Olmert aurait dû lancer l’opération bien avant et surtout, finir le boulot pour pas que ça recommence. Cela dit je ne suis pas père de soldat qui ressent le soulagement de voir que son fils est rentré sain et sauf donc je critique pas à 100%
Et n’oublions pas Shalit otage depuis 2 ans et demi, on a perdu une grosse occasion de le libérer avec un Hamas sous pression dont Khaled Meechal a lui même avoué qu’ils avaient été surpris par la puissance israélienne et pensait que l’opération allait s’arrêter au bout de 3 jours.
Donc la victoire israélienne reste très mitigée: il manque le dossier Shalit, le désarmement total du Hamas et un meilleur contrôle des tunnels.
“Tu as écouté l’interview ou tu as laissé ce commentaire juste en lisant la premiere phrase ?”. Et voilà, comme d’habitude, quand on a le malheur de ne pas être d’accord avec l’auteur, on passe tout de suite pour un troll ou un ignorant. OUI, j’ai écouté l’interview.
En revanche, j’ai peut-être mal formulé mes pensées. Je ne soutiens évidemment pas un raisonnement du type “à chaque mort d’un côté doit correspondre un mort de l’autre”, ce qui serait clairement abject. Chaque mort est un mort de trop, comme tu le mentionnais très justement dans un de tes billets.
Il est évidemment intolérable que les membres du Hamas mènent leurs attaques depuis des écoles (entre autres), espérant ainsi se soustraire aux représailles. Si les militants du Hamas s’y trouvent, alors Israël n’a effectivement d’autre choix que de les frapper à cet endroit là.
Ce que je voulais soulever, c’est que bon nombre de gens ne critiquent pas Israël pour s’être défendu, essayant ainsi comme tu le dis “de justifier les roquettes du Hamas et condamner la défense d’Israël”, mais pour l’hécatombe causée parmi les civils.
Du point de vue du droit et de la communauté internationale (et même si l’ONU nous montre depuis des années qu’elle est très douée pour critiquer et formuler des résolutions, mais qu’elle ne dispose absolument d’aucun pouvoir sur le terrain), on ne peut donc décemment pas fermer sa bouche quand des femmes et des enfants se font charcuter par paquets de 10.
En résumé: loin de moi l’idée de nier le droit d’Israël à se défendre, et loin de moi aussi l’idée de dire que la solution à ce conflit, si elle existe, est facile à mettre en oeuvre.
En revanche, je refuse et refuserai toujours qu’on vienne dire que les gens qui en veulent à Israël pour les événements de ces dernières semaines sont des défenseurs du Hamas. Oui, il y en a, mais je pense qu’on est encore en droit d’émettre des critiques sans être tout de suite assimilé à un partisan de quelque faction que ce soit.
@Vince: Dans ce cas nous sommes 100% d’accord.
Pouvoir discuter et dire que la guerre n’est pas une bonne solution ne transforme pas les gens en défenseurs du Hamas. Il n’y a aucun doute là dessus.
Je ne visais pas ces personnes quand je parlais mais plutôt ceux qui comparent les israéliens aux Nazis ou qui vantent ce que fait Ben Laden en disant que c’est justifié lorsque l’on voit ce que les israéliens ont fait à Gaza.
C’était peut être pas assez clair mais je parlais bien de commentaires “haineux”, pas de commentaire sur la légitimité de la guerre ou non.
Lettre ouverte à ceux qui jugent de loin, dans leurs pays en paix
Professeur Francine Kaufmann
Département de traduction, d’interprétation et de traductologie de l’université Bar Ilan (Israël).
Jérusalem, le 17 janvier 2009
Ce sont les réactions reçues après mon précédent texte sur la guerre de Gaza, largement diffusé sur internet [1] qui m’ont incitée à reprendre la plume. Il est bien difficile aujourd’hui d’essayer de nuancer ses propos sans être attaqué à droite par ceux qui vous trouvent naïf de croire qu’on peut aboutir à une paix acceptable en dialoguant avec des ennemis qui proclament publiquement qu’ils veulent vous détruire et d’être tout ensemble attaqué à gauche par ceux qui trouvent odieux qu’on puisse affirmer que cette guerre était nécessaire et inévitable après huit ans de tirs de roquette sur les villes et villages du sud d’Israël. Oui je crois que la non-violence doit faire place à l’autodéfense quand notre existence personnelle et collective est en danger. Mais je crois aussi profondément que mon ennemi n’est pas un monde arabo-musulman anonyme et aisément diabolisé mais seulement ceux des intégristes qui refusent d’accepter ma présence comme Etat légitime sur la terre d’Israël et qui sont prêts à me rayer de la carte par tous les moyens. J’inclus notamment parmi eux le mouvement terroriste du ‘Hamas, même s’il a aujourd’hui pignon sur rue après avoir réussi à s’imposer dans les élections à Gaza à la suite d’un putsch et d’une véritable guerre civile engagée avec les représentants légitimement élus de l’Autorité palestinienne.
Mais ce qui me pousse à réagir aux messages reçus de pays lointains, c’est d’une part les réflexions de ceux qui m’ont écrit que toute parole aujourd’hui ne peut convaincre que les convaincus, qu’il est vain de tenter de faire entendre une autre voix dans les médias et dans l’opinion publique occidentale, que les opinions ont été arrêtées bien avant l’opération « ‘Hanoucca de plomb ». Ce découragement m’épouvante par ce qu’il révèle. Par ailleurs mon témoignage, même reçu par des correspondants-amis, ouverts a priori à toute souffrance et en principe non hostiles, a pu être interprété par certains comme un acte de propagande pro-israélienne, (peut-être de mauvaise foi ?). Ainsi donc ce que je vis, ce que je connais intimement par une fréquentation quotidienne de la réalité de cette région, peut-être jugé et facilement écarté d’un geste ennuyé de la main par mes amis d’au-delà des mers, convaincus qu’ils ont du conflit une vision plus juste et plus objective que la mienne. Dans leurs pays qui vivent en paix depuis tant d’années, devant leur écran de télévision qu’ils ont regardé entre deux achats de Noël et du Nouvel an et un séjour à la neige, ils se font une opinion arrêtée sur les « crimes perpétrés » par mon pays. Ils nous accusent d’avoir riposté à une « pluie de ferraille artisanale » en utilisant la force de frappe d’une armée moderne : pour eux un Goliath-Israël ivre de puissance est parti écraser un David-Gaza innocent et martyr, armé de ses seules roquettes… Ainsi cette collègue qui m’écrit : « Prends soin de toi et pourvu que la paix vienne de ton gouvernement qui peut y arriver, avec bcp de bonne volonté. Moi je ne peux pas comprendre qu’on n’arrive pas à une paix durable entre les deux entités qui se partagent le territoire, il y a eu déjà bcp trop de morts inutiles et de massacre traumatisant ».
D’autres m’ont exprimé à peu près la même impatience. Et je comprends trop bien qu’on ne puisse pas comprendre, qu’on n’ait pas le temps de chercher à comprendre (puis-je comprendre moi-même ce qui se passe « vraiment » dans toutes les régions du monde qui se trouvent sous les feux de l’actualité lors d’un événement dont le contexte m’échappe ?).
Pourtant je ne reprendrai pas ici les faits, les causes objectives, les sentiments subjectifs mais réels qui font la complexité de ce conflit. Vous n’auriez plus la patience de me lire. D’ailleurs vous risqueriez d’interpréter à nouveau mes arguments comme de la propagande israélienne.
Je me contenterai donc de vous proposer cette simple expérience à laquelle un habitant de Sederot nous a invités, quand la radio nationale a commencé à diffuser en temps réel les alertes au moment des chutes de roquettes sur des villes du sud dont le système d’alerte n’était pas encore opérationnel : Vous voulez mieux comprendre ce que nous vivons quotidiennement depuis huit longues années – a-t-il dit en substance aux Israéliens du Centre et du Nord – et bien faites honnêtement l’expérience suivante : dès que l’alerte est annoncée, précipitez-vous vers les abris (votre cave ?), ou dans votre « espace protégé » (chambre blindée ou cage d’escalier). Si vos enfants dorment profondément, que vous êtes au téléphone ou devant l’ordinateur, que vous êtes couvert de savon parce qu’en train de vous doucher, que vous faites frire un steak ou une omelette : laissez tout en plan et apprenez à vous mettre à l’abri en entrainant votre bébé, votre enfant handicapé ou votre vieux parent. Commencez par vous accorder d’abord 45 secondes (le délai accordé aux habitants d’Achdod), puis après un peu d’entrainement passez à 30 (le délai pour les habitants de Beer Shéva par exemple). Enfin tentez-vous de vous mettre hors de portée des roquettes et de leurs éclats en 15 secondes, comme le font les habitants de Sederot depuis huit ans, souvent plusieurs fois par jour.
Même exercice sur la route ou l’autoroute : essayez de vous rabattre sur le bas-côté de la chaussée (sans emboutir un véhicule qui fait de même). Une fois sorti du véhicule avec vos passagers et si vous ne trouvez pas d’abri protégé, là où vous êtes, jetez-vous à plat-ventre et, visage contre le sol, protégez votre crâne de vos bras croisés. Même exercice si vous êtes piéton et ne trouvez pas d’abri accessible en 15, 30 ou 45 secondes. Evitez alors, en traversant la rue, de vous jeter en courant sous les roues des véhicules qui accélèrent, au risque d’être écrasé comme ce petit garçon tué récemment en cherchant à se mettre à l’abri. Au bout de cinq minutes, vous pouvez commencer à sortir de la cage d’escalier ou de l’abri.
Ne riez pas ! N’ironisez pas en me disant que cela n’a rien à voir avec la mort que nous, Israéliens, avons semée à Gaza et que certains ont choisi d’appeler « agression génocidaire » : faites honnêtement l’expérience pendant un ou deux jours, en réglant par exemple votre réveil sur trois heures du matin ou deux heures de l’après-midi ou mieux en tournant l’aiguille de l’alarme à l’aveuglette (pour que la sonnerie soit moins prévisible). Inutile de reconstituer le bruit assourdissant de l’explosion puis les impacts d’éclats de verre, de bois, et surtout des pièces de métal acérées aux contours biscornus, destinées à produire le plus de blessures possibles quand elles sont projetées avec une force extrême sur les passants ou dans les appartements qu’ils dévastent. Nous les voyons après chaque impact brandies devant les caméras de nos télévisions par des Israéliens en colère. Elles sont difficiles à extraire du corps car elles déchiquètent les organes et les tissus : pardon de ces horribles détails ! Contentez-vous d’imaginer les cris stridents des enfants et des femmes, des vieillards épouvantés qui arrivent souvent ensuite en état de choc dans les dispensaires et dont 20% ne guériront jamais.
Et puis dites-vous, après un ou deux jours d’expérience, que cette réalité est celle que vivent au quotidien, depuis huit ans, le quart de million d’habitants de Sederot et des environs de la Bande de Gaza et depuis quelques mois le million d’Israéliens qui sont désormais à la portée des roquettes Grad, techniquement « améliorées ». Sachez qu’après avoir tiré depuis janvier 2001 près de12 000 obus de mortier et des roquettes Kassam de fabrication artisanale (aujourd’hui : version 4), les terroristes tirent actuellement des Katyouchas industrielles et « améliorées » livrées par l’Iran, les Grad, qui ont pour l’instant une portée de 40 à 42 kms [2]. En cas de nouveaux « progrès » technologiques, ils menaceront demain les populations civiles de Tel Aviv et de Jérusalem mais aussi les villes égyptiennes. Si cette expérience-test réussit, le ‘Hamas et ses pairs (les autres mouvements islamistes répandus à travers le monde) ne pourront-ils pas reprendre ailleurs la même stratégie après avoir constaté que non seulement l’opinion internationale ne les condamne pas mais qu’elle manifeste en foule contre la victime civile des tirs aveugles ? On accuse la victime d’intention génocidaire parce qu’après les infractions puis la rupture unilatérale par le ‘Hamas de la dernière trêve, Israël a tenté de se défendre en imposant d’abord un blocus de rétorsion (espérant ainsi convaincre le ‘Hamas qu’il valait mieux cesser ses tirs) puis en envoyant son armée attaquer Gaza. La stratégie terroriste est cynique et imparable : elle place devant un choix impossible toute démocratie soucieuse des droits humains et dont les mains sont liées par le respect du droit de la guerre.
C’est cela la perversion de la pensée et de l’action terroristes : utiliser peu de militants et des moyens simples et relativement peu coûteux pour terroriser et démoraliser la population civile de son adversaire, désorganiser sa vie quotidienne, la contraindre à investir des sommes aussi importantes que possible pour se protéger, pour prévenir les attaques et réparer les dégâts matériels et psychologiques, paralyser son économie par des alertes fréquentes et imprévisibles… Contre l’armée adverse, mener une guerre de guérilla, pratiquer l’enlèvement et le harcèlement en évitant l’affrontement face à face, installer délibérément son quartier général et ses arsenaux dans les lieux sensibles et dans des immeubles d’habitation, au milieu de sa propre population civile appelée à mourir en martyr, multiplier les provocations puis, quand l’ennemi est acculé à se défendre, se présenter comme la victime innocente de sa proie. Vous qui, dans vos pays lointains vivez en paix et dans la sécurité, demandez-vous si demain, cela ne pourrait pas bien vous arriver.
J’arrête là. Non sans vous dire que la tradition juive ne préconise pas de ‘tendre l’autre joue’ quand on est frappé. Mais elle ne prône pas non plus la guerre sainte (ni croisade ni djihad). Les dix commandements interdisent d’assassiner (rètsa’h), non de tuer en état de légitime défense (harigua). Le Talmud affirme : « Si l’on vient pour te tuer, tue avant qu’on ne te tue ». Il prévoit l’objection de conscience et les exemptions uniquement dans une guerre considérée comme non nécessaire (mil’hémeth rechoute, « facultative »), non dans une guerre d’autodéfense (mil’hémeth ‘hova, « obligatoire »). Quant à la démesure de la réaction militaire face aux méthodes sadiques de la stratégie terroriste (je pense aussi à Guilad Shalit), je préfère en discuter en Israël où le débat agite de plus en plus notre société civile.
Je souhaite bien sûr le retour rapide à une paix (même illusoire). Mais je doute que la volonté du ‘Hamas de provoquer la destruction de l’Etat d’Israël ait été réduite par la guerre et je crains que la ruine et la mort semée par mon armée n’aient fait que renforcer la haine de la population de Gaza et d’ailleurs. Si seulement vous, qui vivez au loin, pouviez prendre conscience des enjeux véritables et ne pas prendre parti sans savoir….
Professeur Francine Kaufmann
Département de traduction, d’interprétation et de traductologie de l’université Bar Ilan (Israël).
[1]Voir par exemple : http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=12373
Ou : http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=13114&artyd=10
[2] Pour plus de détails, lire les données et articles en français publiés sur le site officiel de la ville de Sederot : http://www.sderotmedia.com/bin/content.cgi?ID=149&q=5&s=10.
Bonjour,
voila pour le lien sur le site de FranceInfo :
http://www.france-info.com/spip.php?article238975&theme=14&sous_theme=19#
@vince
je te cite :
“Il est évidemment intolérable que les membres du Hamas mènent leurs attaques depuis des écoles (entre autres), espérant ainsi se soustraire aux représailles. Si les militants du Hamas s’y trouvent, alors Israël n’a effectivement d’autre choix que de les frapper à cet endroit là.
Ce que je voulais soulever, c’est que bon nombre de gens ne critiquent pas Israël pour s’être défendu, essayant ainsi comme tu le dis “de justifier les roquettes du Hamas et condamner la défense d’Israël”, mais pour l’hécatombe causée parmi les civils.”
Entre les deux paragraphe, c’est trop fort, mais tu dis une chose et son contraire…
D’un côté c’est normal selon toi qu’Israel tape là où sont lancés les missiles meme si c’est au milieu des civils (comme tu dis, il n’a pas d’autre choix).
D’un autre côté, Israel est condamnable pour le nombre de victimes civiles.
Alors de deux choses l’une.
– Soit Israel a le droit légitime en tant qu’Etat souverain de défendre sa population civile qui est la cible de roquettes du Hamas, n’ayant d’autre choix que de frapper là où les missiles sont (bien que l’armée israélienne fasse des efforts enormes pour limiter les victiomes civiles, meme dans ce contexte). Dans ce cas, les victimes civiles doivent être imputé au seul hamas, dont les responsables devraient etre traduits devant les tribunaux internationaux.
– Soit Israel est blamable pour les victimes civiles, auquel cas cela signifie de facto que l’armée israélienne n’a pas le droit de défendre sa population dans ces conditions.
Reflechis bien à ça, et aux conséquences qu’impliques l’une et l’autre des options.
@Jeremie: ok en effet, je te rejoins totalement dans ce cas, les exemples auxquels tu fais référence sont bien tristes (pour ne pas dire plus, bien plus), et ces commentaires haineux sont hélas quasiment impossibles à contrôler aujourd’hui, d’autant plus sur d’Internet.
@David: merci pour la correction (enfin, la précision), il y a en effet une antinomie dans mes propos, ou du moins une incohérence par rapport à leurs implications respectives sur le terrain.
Je dis “sur le terrain” parce que personnellement, tout en reconnaissant le droit d’Israël à se défendre, je déplore fortement le nombre de victimes engendrées, et je ne pense pas qu’il y ait ici de contradiction.
Seulement, et comme tu le mentionnes, on ne peut s’offrir le “luxe” de ce genre d’opinion sur le terrain: là-bas, c’est l’un ou l’autre. La défense et ses conséquences désastreuses pour Gaza, ou la passivité et ses conséquences désastreuses pour ses propres citoyens.
Certes certes…
Par contre, il est honteux qu’en Europe on puisse s’offrir le luxe de défiler en scandant “vive le hamas” ou “israel = nazi”.
Faire et laisser faire ce genre d’actions en ne les dénoncant pas, c’est encourager hamas et consorts à continuer d’utiliser ce genre de méthode.
Peut etre que si l’opinion internationale avait défilé dans la rue en criant “hamas = assassins de ton peuple” ou “stop aux boucliers humains”, ce genre de méthode aurait fini par flétrir et etre abandonné.
là, quand j’entends que certains pays européens envisagent de poursuivre pour crimes de guerre les généraux israéliens, je sais déjà que le prochain conflit sera pire pour la population palestinienne.
Les prétendus défenseurs de cette population la condamne par leurs méthodes et leurs propos, et c’est affligeant.