Je vous présente aujourd’hui, un autre projet faisant partie de la mouvance dite Web 2.0 (Le journal La Croix consacre d’ailleurs 2 pages au 2.0 aujourd’hui dont une demi consacrée à Zlio).
BlueKiwi est le projet que j’ai trouvé le plus intéressant lors de Capital IT. C’était un projet qui répond à un réel besoin qui permet à toute entreprise de mettre en place son propre réseau social, plateforme de blog en interne.
Voici une interview de son fondateur.
Qui es tu ?
Je m’appelle Carlos Diaz, j’ai 33 ans, je suis papa de deux petites filles (Inès 3 ans et Ana-Rose quelques jours…). En 1997 je crée avec mon frère groupe Reflect et aujourd’hui je me lance dans une nouvelle aventure : blueKiwi ! Comme toi, je fais partie des survivants de la 1ère génération Internet… tu te rappelles de cette époque où nous partions en voyage d’affaires aux USA nous enivrer de modèles économiques improbables, y’avait déjà Loïc Lemeur, Jean-Michel Billaut, Pierre Chappaz…
Qu’est ce que le Groupe Reflect ?
groupe Reflect est une agence Web. Depuis 9 ans nous aidons des grandes entreprises à tirer profit des technologies de l’information et de la communication. En trois chiffres clés, groupe Reflect c’est aujourd’hui 18 personnes réparties sur Limoges et Paris, c’est une présence sur son marché depuis 1997 et c’est plus de 200 projets réalisés. On travaille pour de grandes sociétés parmi lesquelles on peut citer : LEGRAND, ORTRONICS, BAYARD, ARMAND COLIN, AIRBUS, SONY, NATEXIS BANQUE POPULAIRE, BUSINESS OBJECTS, DANONE, …
Peux tu nous présenter BlueKiwi ?
En fait blueKiwi est une suite logicielle 2.0 qui organise autour d’un portail, un réseau intelligent d’espaces de communication et de partage. On essaie d’adapter les blogs, les wikis et les réseaux sociaux au contexte de l’entreprise.
Aujourd’hui les knowledge workers (les travailleurs du savoir mais çà le fait moins) font un vrai constat d’échecs par rapport aux outils qu’ils utilisent au quotidien. Ils ont besoin d’outils vraiment collaboratifs pour leur permettre de mieux communiquer et mieux partager l’information entre eux.
Prenons l’exemple du mail, c’est un outil génial et très utilisé pourtant tout le monde est conscient de ses limites… Chacun a dans sa boîte de réception une mine d’information non partagée, inaccessible aux autres et inexploitable pour son entreprise. Imagine que l’on rende disponible toutes ces informations, expériences, connaissances… Voilà ce que l’on essaye de faire avec blueKiwi, développer l’intelligence collective grâce au partage et à la culture du réseau.
Comment t’es venu cette idée ?
En 2003 chez groupe Reflect on a eu l’idée de créer le premier blog d’entreprise co-rédigé par nos collaborateurs, çà a été le déclencheur… on attendait pas grand chose de cette expérience si ce n’est de tester grandeur nature les préceptes du 2.0.
Après quelques mois d’utilisation, je me suis rendu compte que de donner la parole à mes équipes permettait d’organiser et capitaliser tout un tas de connaissances tacites qui avant s’échangeaient autour de la machine à café. Avec notre pauvre blog, on faisait du knowledge management !
En plus, les conversations permettaient un enrichissement mutuel et une nouvelle forme de reconnaissance. On s’est dit que ces nouveaux outils servaient aussi les entreprises à condition de mettre les individus au centre du dispositif.
Qui utilise BlueKiwi ?
Aujourd’hui blueKiwi est utilisé chez groupe Reflect bien entendu mais aussi chez Dassault Systèmes, Danone, La Poste et Ortronics une filiale américaine du groupe Legrand. Ce n’est qu’un début biensûr…
A qui s’adresse BlueKiwi ?
On vise essentiellement des grandes entreprises parce que c’est là que le besoin de travailler en réseau, de partager les connaissances et de prendre soin du capital humain est vital…
Quel est le taux d’utilisation d’une solution de ce genre lorsqu’elle est présente dans l’entreprise ?
C’est encore trop tôt pour donner des chiffres mais je pense qu’à l’instar de l’appropriation des blogs, notre outil sera largement et rapidement utilisé par les entreprises. D’abord parce qu’il est simple d’usage, ensuite parce-qu’il est pensé pour l’utilisateur qui est tour à tour contributeur et bénéficiaire. C’est un vrai rapport gagnant – gagnant !
Quel est le modéle tarifaire de BlueKiwi ?
C’est super secret comme question… Je peux te donner le modèle économique : il y a un coup de set-up pour personnaliser, paramétrer et intégrer blueKiwi au coeur du système d’information du client et puis ensuite c’est un abonnement mensuel qui intègre la licence serveur avec un nombre d’utilisateurs illimités et puis tout un tas de services à forte valeur ajoutée qui garantissent le développement des usages et la réussite du projet.
Quel est l’avenir de BlueKiwi ? (internationalisation ?)
On veut faire de blueKiwi un éditeur de logiciel de nouvelle génération au plan international, les grands éditeurs ont du mal à intégrer les concepts du 2.0 dans leur suite logicielle et surtout dans leur modèle économique. On a je crois une vraie carte à jouer, notre produit est très innovant et répond à une vraie attente… On va continuer à se développer en France mais on va très vite proposer blueKiwi à l’étranger.
cool merci du clin d’oeil Jéremie…
Hmmm… C’est un “coup de set-up” ou bien un “coût de setup” ? ;))
Ca me fait penser au truc de 37signals, BaseCamp. Mais j’ai l’impression que l’approche est différente. Basecamp se base plus sur la gestion de projet alors que bluekiwi plus sur le partage du savoir via blogs et wikis.
Y’a moyen d’essayer une demo pour voir les fonctionnalités ?