Toujours avant le salon Ecommerce (qui aura lieu du 23 au 25 septembre), je continue ma série d’interviews sur le sujet.
Je vous présente donc François Ziserman, consultant en ecommerce,bloggeur, serial entrepreneur qui nous fait l’honneur de répondre à quelques unes de mes questions. J’ai connu François il y a près de 8 ans lorsqu’il dirigeait Wokup
Je vous invite aussi à découvrir le blog de François ici. François est aussi co rédacteur du blog Richcommerce.fr avec Fred Cavazza.
Peux tu te presenter?
Bonjour Jérémie, bonjour a tous
J’ai 44 ans, je suis marié et j’ai 4 enfants.
Après une “première vie” informatique, je monte des entreprises. Araok est la 3ème, après 2 startups.
Comment t’es venu ce soudain intérêt pour le ecommerce?
C’est en fait la suite assez logique de mon parcours.
Je travaille dans l’internet depuis plus de 10 ans maintenant…
Cette expérience fait que “je savais” a quel point il y a besoin d’apporter une aide vraiment efficace aux entreprises qui veulent vendre sur Internet.
La promesse fait rêver, mais la réalité est assez complexe : il faut comprendre beaucoup de métiers. Comment choisir parmi tous ces fournisseurs ?
Quels sont les 3 conseils que tu donnerais a un nouveau ecommercant en ligne?
Question difficile parce que ça dépend de la situation de chacun. Un jeune qui veut créer une boite de toute pièce n’est pas dans la même situation qu’une entreprise qui fabrique des produits et qui veut les vendre en ligne…
Cependant, mes conseils sont les suivant :
1) Dans le monde physique, on dit que pour ouvrir une boutique, il faut 1. Choisir un bon emplacement, 2. Choisir un bon emplacement et 3… tu as compris 😉
Sur Internet, c’est pareil, sauf que l’emplacement est remplacé par “l’espace sémantique” que tu veux occuper.
C’est la première question, complètement fondamental : le trafic viendra pour beaucoup des moteurs de recherche, et la question que tu dois te poser est : sur quels mots je veux arriver devant les autres ?
2) Avoir une vision ‘long terme’ certe, mais avancer par petits pas. Évitez de gaspiller de l’argent en faisant des investissements décalés par rapport à la situation de l’entreprise. C’est ce qu’il y a de génial sur Internet, on peut faire beaucoup de choses sans dépenser des fortunes. Il faut assurer les fondamentaux avant toute chose !
3) Se faire aider, faire appel à du conseil ( 😉 ). Quand je suis contacté par des e-commerçants, qui ont fait des choix inadéquat, la situation est souvent très périlleuse. Investir quelques milliers d’euros pour faire les bons choix est une bonne tactique.
Comment vois tu la concurrence des petites boutiques de niches vis a vis des Priceminister ou Amazon ?
Un de mes sujets favoris 😉
Tout d’abord, il faut bien voir qu’on est encore au début de l’histoire. Il y a encore pas mal de choses à inventer, et le “terrain de jeu” va beaucoup évoluer dans les années à venir.
Donc, première réponse : il y a encore beaucoup de places à prendre, de choses à inventer, et les “gros” actuels vont devoir évoluer rapidement, ou se faire dépasser.
Il n’empêche, je pense qu’effectivement le marché va se consolider (et que donc PKM a raison), il y a des effets de seuils, qui favorisent les “gros”.
Mais dans le même temps, je pense que des solutions plus complètes et abordables (Software as a service) vont émerger permettant aux petites structures de se lancer et de proposer de bons services.
Tu es consultant pour un grand nombre d’acteurs du ecommerce…quels sont les canaux d’acquisitions les plus rentables? Peux tu nous donner quelques chiffres concrets?
Comme tu le sais, l’affiliation est un canal souvent très important, de l’ordre de 20% pour beaucoup de marchands.
Il est fondamental de bien s’approprier ce emarketing, en y passant du temps : ça ne marchera pas tout seul !
Un marchand doit apprendre à connaitre ces partenaires, les rencontrer, comprendre leurs motivations, et bâtir ainsi une relation équilibrée et rentable pour tout le monde.
Qu’a change la Loi Chatel aupres des ecommercants? Est ce un veritable cataclysme ou la transition s’est elle faite en douceur?
Pas un véritable cataclysme, plutôt en douceur donc…
Mais cette loi ne va pas dans le bon sens,
Ce qui m’embête le plus, c’est cette volonté française de faire des lois spécifique pour la france, sans bien comprendre qu’on est sur un media “global”.
Si on met trop de batons dans les roues des acteurs français, on favorise les acteurs qui opèrent hors de la France.
Il existe de plus en plus de solution pour créer sa boutique en ligne. Quelle est celle que tu conseilles aujourd’hui a un nouveau ecommercant?
De commencer par définir ce qu’il veut (faire un cahier des charges quoi) puis de passer les solutions au travers la grille d’analyse…
Comme tu le dis, il y a beaucoup de solutions… et certains critères peuvent être difficile à valider (évolutivité, résistance à la charge, ….).
C’est probablement un bon moment pour faire appel à du conseil.
Comment analyses tu le succès des ventes privees?
C’est une belle histoire !
Cela confirme ce que je disais un peu plus haut, sur le fait qu’on est au début de l’histoire. Il reste des modèles à inventer.
Autre élément intéressant il me semble : il c’est passé pas mal de temps (3 à 4 ans !) entre le lancement du site et le succès commercial.
La force du début : Jacques Antoine Granjon faisait déjà le métier de déstockage dans le monde physique…
Quels sont les technos ou services qui restent a développer dans le secteur de l’ecommerce ?
Pleins de choses !
Les technos du web évoluent (html 5, nouveaux navigateurs) avec évidement de plus en plus de médias.
Cela impacte évidemment le e-commerce, parce que cela permet de mieux présenter les produits et d’apporter aux clients une navigation dans les boutiques plus facile, plus conviviale.
Aujourd’hui, c’est assez facile de démarrer, mais les problèmes arrivent quand on atteint une certaine taille, et qu’on doit un peu plus automatiser le “back office”.
Les choses deviennent alors compliqué, et il faut assembler pas mal de composants logiciels, pas forcément bien étudiés pour bien s’emboiter.
Je pense que l’offre logicielle va évoluer, vers plus de modularité, avec, il le faut, des coûts d’intégrations plus réduits.
Tu connais ma passion pour le SAAS qui va s’imposer, j’en ai la conviction.
L’ecommerce dans 3 ans?
Plus de médias, plus de briques pour améliorer le front et le back,
Plus de marchands, des ventes internationales plus faciles
Plus d”acheteurs, qui achètent plus (poursuite de la croissance du marché donc, même si cette croissance devrait commencer à “se tasser”)
Plus de concurrence, des marges difficile à maintenir
Encore beaucoup de choses à inventer… Le e-commerce est a mon sens une révolution profonde, et on est tellement sûr que tout va vite qu’on ne se rend pas forcément compte que certaines évolutions prennent du temps. J’ai appris ça “a la dur” avec Wokup, ma première boite en 99, ou on pensait que l’internet mobile était pour demain… Ce qui reste vrai 10 ans après !
Pour rebondir sur l’ecommerce dans 3 ans (c’est toujours plus facile de prédire l’avenir que de réfléchir vraiment), je rajouterai que la bataille du ecommerce se jouera en grande partie sur ce qu’on peut appeller “les contenus”, contenus rédactionnels, vidéos, images et multimédias, seuls à même de choper du trafic naturel sur Google et dont beaucoup de sites marchands sont encore bien trop avares. On devrait donc assister à une explosion de blogs-ecommerce, accompagné d’une explosion de sites d’information sur la consommation et tout ce qui y touche de près ou de loin : conseils sur l’usage des produits, modes d’emplois évolués, tendances, liens avec l’actualité, etc.
PS : pour le mobile, les premiers chiffres sur l’usage de l’iPhone montre qu’on arrive enfin à la croisée des chemins : haut-débit, interfaces utilisables et software personnalisable font que ces petits appareils devraient (enfin) devenir un vrai canal supplémentaire de commerce à distance.
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Pour réussir son activités e-commerce je pense qu’il y a 3 grand chantiers à mettre en place et à optimiser :
– création de trafic
– capacité à convertir ce trafic
– fidélisation
Trop d’e-marchands se focalisent sur la création de trafic et oublient de travailler l’amélioration du taux de transformation et de mettre en place une politique efficace de fidélisation.
Bonjour Jérémie, bonjour à tous
Merci pour cette interview sympathique !
On se retrouve au salon e-commerce !
François
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